Balade dans le marais des Gonds
La rue des Rateaux, qui mène directement au marais.
Aux portes du marais
La particularité de la commune des Gonds, c’est la proximité de son marais. À seulement quelques mètres du bourg, plusieurs rues mènent à ce paradis vert : la rue de la Prairie, la rue des Rateaux, le chemin de la Chaume… Mais juste avant le marais, en lisière de village, on trouve de magnifiques espaces naturels préservés : des jardins potagers cultivés avec passion par des particuliers, amoureux de la nature. C’est donc à quelques pas seulement du village que le marais se dévoile. Il doit son origine au cours d’eau qui le traverse : la Seugne. Avant de se jeter dans le fleuve Charente, un peu plus en amont, cette rivière forme une multitude de petits bras d’où son nom : “Le Marais des Seugnes” ou “Marais de la Prée” comment l’appellent les gens ici. Cette vaste zone humide agit comme une grosse éponge : au moment des crues, elle stocke un important volume d’eau, protégeant ainsi les villages aux alentours. À l’inverse, durant l’été, elle est capable de restituer l’eau qu’elle a absorbée pour alimenter les rivières. Gros plan sur ce véritable poumon vert qui abrite une riche galerie du vivant.
À l’entrée du marais, un jardin écologique travaillé en utilisant du paillage naturel.
Zone natura 2000
En plus des chevreuils et des hérons, des cigognes sont aussi visibles dans le marais (la Charente-Maritime est d’ailleurs le premier département français à accueillir autant de cigognes blanches). Classé Zone Natura 2000, le Marais des Seugnes abrite des espèces très variées, mais qui sont aussi en danger. C’est pour cette raison qu’il faut les préserver. C’est le cas notamment du râle des Genêts, cet oiseau migrateur nichant au sol, et qui élève ses petits dans les herbes hautes. Dans ces prairies inondables, vivent d’autres espèces protégées comme la loutre ou la cistude d’Europe, cette tortue d’eau douce vivant de manière naturelle en France. Certains poissons, comme le brochet, remontent même jusqu’ici pour pondre leurs œufs. Les pêcheurs surnomment d’ailleurs ce marais la “pouponnière du fleuve Charente”.
La cistude d’Europe.
Le râle des Genêts.
Fauches "sympas"
Ici, les agriculteurs pratiquent des fauches “sympas”. En d’autres termes, ils coupent l’herbe progressivement et plus tardivement afin de préserver l’habitat naturel des différentes espèces. Ce modèle de coupe permet donc un impact limité sur les insectes et animaux présents dans la prairie lors de la fenaison.