Bienvenue aux Gonds !

Prendre le temps, s'évader... respirer !

Située entre terres et marais, en bordure du Fleuve Charente et aux portes de Saintes, la commune des Gonds vous révèle les richesses naturelles, culturelles et patrimoniales de son territoire. Plongez dans le patrimoine local, profitez d’un bain de nature au milieu du marais de La Prée, embarquez sur votre paddle pour une balade sur le marais des Seugnes, relevez le défi du Tèrra Aventura, découvrez les artisans et commerçants locaux et vivez au rythme des événements qui ponctuent les saisons ! Bonne balade !

 

Le bourg historique

Des haches chelléennes, retrouvées près du bourg, et des pointes de flèches en fer , retrouvées au Ramet, attestent d’une présence préhistorique sur la commune. Les Gallo-Romains ont laissé quant à eux quelques vestiges d’habitat : villa, fragments de marbre, châpiteau sculpté, tuiles à rebord, céramiques… La Basse Seugne est alors couverte par la forêt. Au Moyen Âge, ses principales embouchures et le port de l’Anglade ne sont pas encore comblés par l’alluvionnement. L’église Saint-Vivien est élevée à partir du XIIe siècle. Le prieuré des Gonds relève de l’abbaye de Celles (Poitou) tandis que celui des Arènes (Thénac) étend ses droits féodaux sur la paroisse. La terre des Gonds appartient longtemps aux seigneurs de Matha. Passée par alliance entre les mains d’un Anglais, elle est confisquée en 1445 par Charles VII, qui la concède à ses officiers.

En 1470, un officier du duc de Guyenne en a la jouissance. La seigneurie de Thérac fut une ancienne possession du monastère fondé par Saint Pallais, puis cédée en 1047 par Geoffroy Martel à l’Abbaye-aux-Dames de Saintes. Après la réunion de la Saintonge à la couronne de France en 1242, le roi en fait don aux évêques de Saintes.Le château de Thérac résiste aux Anglais lors de la guerre de Cent Ans. À la fin du XVIIe siècle, il est en ruines. Le Logis du Haut-Pérat, ou Métairie des Pères, est la propriété des Jésuites, puis des Bénédictins du collège de Saintes en 1763 jusqu’à la Révolution. Au XIXe siècle, les fourrages et le chanvre locaux sont réputés. Le ruisseau de Paban fait tourner les moulins de Paban et des Gillardeaux, la Seugne celui de Courpignac. À la Libération, dans l’ancienne usine d’armement Hispano-Suiza, l’armée de l’air ouvre une base école de conducteurs auto, devenue depuis 1949 école d’apprentis mécaniciens.

L'église Saint-Vivien

Construite le long de l’ancienne voie romaine conduisant de Saintes à Périgueux sur la rive gauche de la Charente, l’église n’a conservé que très peu de traces de l’époque romaine. Son ancienne abside sert désormais de sacristie ; le mur extérieur sud de la nef, contre lequel s’appuie son clocher, garde une partie de son élévation du XIIe siècle. Pour le reste, il s’agit d’un édifice de la fin du Moyen Âge dont le chœur, aménagé en travée carrée, est couvert d’une croisée d’ogives flamboyantes. Le sol de l’église a été entièrement restauré en 2021, avec la pose d’un dallage en pierre.

La Cour

Ce n’est qu’en 1689 qu’il est fait mention de la Cour à propos du baptême de François Fourestier, Sieur de la Cour et d’Anne Barraud. Les Fourestier étaient marchands à Saintes, l’un deux en 1759 était premier échevin de la ville. Françoise Fourestier épouse Jérémie de Longueville, Sieur de Fief Doré, près de Saint-Fort-sur-Gironde. En 1771, leur fille Jeanne, épouse de Pierre Phelip, rachète la part de son frère Jean. Les héritiers de M. et Mme Pierre Phelip restèrent célibataires. La propriété fût vendue à Émile Nadaud, aïeul des propriétaires actuels. Ce superbe porche est visible depuis la rue des Gillardeaux.

Le Pérat ou Métairie des Pères

On distingue le Haut-Pérat, ou Métairie des Pères, et le Bas-Pérat en bordure de la route. Ils tirent leur nom du pérat, ou gué, qui permettait autrefois de traverser l’étier des Arènes. Le Haut-Pérat appartenait aux Pères Jésuites de Saintes qui firent construire le logis vers 1700. On y trouve encore une petite chapelle. À la Révolution, la maison et la ferme vendues comme biens nationaux sont acquis par Monsieur Vanderquand. À la fin du XIXe siècle, tout est partagé par les héritiers Vanderquand dont certains vendent leur part. Léon Triou, époux de Suzanne Baron de l’Anglade,  achète la presque totalité des terres de l’ancien domaine. Il y fait de grandes réparations. À sa mort, ses héritiers ne divisent pas la propriété et constituent un groupement afin que le domaine reste familial. Les petits-enfants et arrière-petits-enfants de Léon Triou gèrent toujours ce patrimoine.

Le logis du Ramet

Au XVIe siècle, la Jéhan Eschasseriaux, notaire à Saintes en 1520 et  Sieur du Ramet, a semble-t-il fait construire la maison et les servitudes. Vers 1630, le Ramet ne lui appartient plus, il est passé à la famille Arnaud. Pendant la Révolution leur descendant Guillaume agrandit le domaine en rachetant des biens nationaux. À partir du début du XIXe siècle, (vers 1829), la propriété appartient à Gabriel Magistel, médecin à Saintes. Le Ramet passe ensuite à Meunier-Lanoue, magistrat qui fut maire des Gonds de 1848 à 1856. Vers 1875, ruiné par le phylloxéra qui détruit toutes les vignes, il vend toute la propriété à Lérable, boucher à Saintes. La  maison a ensuite         appartenu à la famille Vanden Maagdenberg, descendant de Lérable. Aujourd’hui, le logis du Ramet a été racheté par la famille Morel.

le saviez-vous ?

C’est au cours d’une visite de la bâtisse pour son éventuelle protection au titre des monuments historiques, en 1996, que des agents de la CRMH (Conservation Régionale des Monuments Historiques) repèrent dans le grenier de la Métairie des Pères un trésor bien particulier : pas moins de 1 500 négatifs sur plaques de verre et quelques négatifs souples illustrant plusieurs monuments de Charente et Charente-Maritime, tous datés du début du XXe siècle. Les auteurs de ces clichés ? Léon Triou (père de Jacques Triou, propriétaire de la bâtisse alors âgé de 102 ans lors de la découverte de ce trésor) et M. Nicolas, ancien cordonnier de Saintes. Ces deux photographes amateurs amoureux du patrimoine ont réalisé un véritable témoignage de l’époque : monuments, chemins de fer, premières villas balnéaires de Saint-Palais, mais aussi portraits et scènes de la vie quotidienne. Conscientes de l’importance de cette découverte, les familles Triou et Trouvé, héritiers de Léon Triou, ont cédé cette collection à l’État, représenté par le service régional de l’inventaire.


Le logis de la Métairie des Pères vers 1918.

La salle à manger du logis vers 1915.

L’église Saint-Vivien des Gonds en 1900.

Le Château de Thérac

Thérac a été de tous les temps habité. On trouve dans le sol des vestiges gallo-romains, moyen-âgeux et Renaissance. Au XVe siècle, il appartenait à la famille de Prahec. En 1560, Antoine de Prahec, protestant, est condamné à mort. Thérac est confisqué au profit de l’évêque de Saintes. Antoine fût gracié, se convertit, fût  échevin jusqu’en 1590. En 1640, c’était un château avec fossés, bois, fuie et garenne. Des travaux furent entrepris en 1651 par Monseigneur Louis de Bassompierre. Thérac est une résidence épiscopale au moins jusqu’à la fin du XVIIe siècle, quand l’état de vétusté des bâtiments entraîne leur démolition et la vente des matériaux. Il n’en reste plus qu’un mur dans la maison de l’esplanade, la chapelle ainsi que le châtelet d’entrée de l’ancienne basse-cour, avec ses deux tours encadrant le portail que surmonte une bretèche, date peut-être des travaux de fortification entrepris entre 1511 et 1544 par l’évêque de Sodérini. Thérac, vendu comme bien national, a appartenu aux Blanvillain et Vanderquand, les propriétaires actuels sont des descendants de la famille Vanderquand.

L'ancien moulin de Courpignac

Ce bâtiment est l’un des nombreux moulins à eau établis sur la Charente et sur la Seugne. Cette zone marécageuse est irriguée par les multiples bras de l’affluent de la Charente, non loin de la confluence. Plusieurs moulins existent dans le secteur. Celui de Courpignac est l’un des derniers de la région de Saintes à être resté en activité jusqu’après la Seconde Guerre mondiale. Construit sur un terrain rehaussé par un remblai, le moulin, qui comprend l’habitation du meunier, est construit sur un bief commandé par une écluse et se déversant dans un unique passage d’eau. Il aurait même été peint par le peintre et graveur Camille Corot, célèbre maître du paysage et inspirateur des
impressionnistes par sa pratique du plein-air.